Il y a 8 semaines j'ai débuté la première phase officielle de mon programme d'entraînement. Cette phase servait normalement de "mise en forme" avant la phase "d'entraînement spécifique" qui commence la semaine prochaine pour une durée de 14 semaines, dans le but d'arriver à mon "peak" exactement pour le Marathon de Montréal le 22 septembre prochain.
Pour être franc, mon 8 semaines de "mise en forme" s'est davantage avéré une période de récupération. Les 16 semaines précédentes, depuis le 1er janvier en fait, j'avais recommencé à courir sur tapis intérieur de façon improvisée, mais avec une charge hebdomadaire beaucoup plus élevée que ma période de mise en forme. J'étais donc prêt pour cette mise en forme!
Le seul point négatif est la douleur que j'ai à la cheville depuis déjà 2 mois. J'aurais aimé que ça s'améliore, mais malheureusement, tant que je continue la course à pied, ça ne sera pas le cas. J'ai pris la décision de prendre du repos après ma saison en octobre. Le seul point positif est que la situation est stable: douleur et raideur le matin en me levant et aucune douleur dans la journée, même durant mes entraînements. J'ai eu la chance de la stresser avec succès lors d'une épreuve officielle de 10 km dont un bon kilomètre dans le sable, en battant même mon record personnel de près de 2 minutes. Étonnant vu mon entraînement qui est loin de m'amener à améliorer mes performances sur une distance de 10 km mais qui se veut un moyen d'allonger mes distances à une vitesse plus lente.
C'est maintenant l'heure des choses sérieuses. Durant les dernières 14 semaines de préparation qui me font face, la charge hebdomadaire augmentera pour m'amener à frôler les 6 à 7 heures de course à pied par semaine. Si je me tiens loin des blessures et que mon corps ne me lâche pas, je ne vois pas de problème à l'horizon.
Durant mes entraînements des dernières saisons pour les épreuves de 21 km, j'avais toujours une "pratique" de 21 km à faire quelques semaines avant l'épreuve officielle de fin de saison. Je savais donc à quoi m'attendre lors de l'épreuve, en ayant pas le stress de me demander si j'allais être en mesure de courir la distance au complet. Cette fois-ci, la plus longue sortie à mon programme est prévue pour environ 28-30 km, ce qui est loin de ce que j'aurai à faire lors du Jour J. Ce 15 km supplémentaire que je n'aurai jamais expérimenté est la portion où les gens abandonnent normalement. Il faut être réaliste, malgré une préparation sérieuse avec beaucoup de rigueur, la victoire n'est pas garantie. Une très grande portion des gens ne sont pas en mesure de compléter la distance de 42.2 km lors de l'épreuve, doivent abandonner et se dire "à l'an prochain". Contrairement à une distance de 21.1 km où c'est possible de finir l'épreuve de peine et de misère en ne fonctionnant plus que sur les orgeuil-points, le 42.2 km est une épreuve mythique où le corps abandonne parfois, et où les gens tombent littéralement au sol, sans énergie pour se tenir debout.
J'ai fait confiance à mon programme d'entraînement durant les 3 dernières saisons avec des résultats à la hauteur de mes attentes, alors je dois continuer à faire confiance à mon plan malgré mes inquiétudes.
Un pas à fois!