dimanche 6 avril 2014

Le Réveil du Coureur, édition 2014

Ce matin avait lieu le Réveil du Coureur, premier événement de la saison de Courir en Estrie. C'était ma première participation à cette course. Essayer pour la première fois un événement est toujours quelque chose de motivant. Est-ce qu'il y aura beaucoup de monde? Est-ce que le trajet sera difficile? Est-ce que le trajet sera bien balisé? Est-ce que le trajet sera beau? Est-ce qu'il y aura du retard au moment de lancer le départ? L'aire des retrouvailles serait-elle bien aménagée?

Le Réveil du Coureur est un événement assez petit, 450 coureurs cette année. Par contre le niveau y est relevé, avec plusieurs favoris locaux incluant je crois des membres du Vert et Or de l'Université de Sherbrooke. Les gagnants ont fait des temps très impressionnants considérant la difficulté du parcours qui comprend beaucoup de côtes. Les temps des derniers à franchir la ligne d'arrivée sont aussi meilleurs que ce que j'ai vu ailleurs. Bref, des gens crinqués qui s'y présentent! Mais rien de prétencieux, c'est un événement très convivial et très plaisant. Une amie qui m'a accompagné pour l'événement et qui ne court pas après les courses officielles (désolé pour le jeu de mots!) semble avoir bien aimé son expérience.

Avec une journée assez fraîche, voir froide et venteuse à 8h30 le matin, ce fut apprécié d'avoir un départ avec peu de retard. Heureusement il y avait le gymnase d'une école primaire où on avait accès aux toilettes au chaud, ainsi qu'accès à des casiers pour y laisser nos choses, à condition de vouloir partager notre case avec un ami de 8 ans à qui on l'emprunte le temps de quelques heures! Le tout à 50 mètres de la ligne de départ! Quoi demander de mieux? L'avantage des petits événements comme le Réveil du Coureur est l'accès facile au site et la facilité à circuler sur le site proprement dit car il n'y a pas deux personnes au mètre carré comme à Montréal par exemple. Le stationnement était possiblement le seul point négatif car il n'y avait rien d'autre que les rues aux alentours, mais rien de bien grave si on accepte de marcher 3 minutes pour se rendre au site.

Le trajet quant à lui était intéressant, faisant son chemin dans des petits quartiers résidentiels, donnant parfois vue sur la rivière. Excepté une petite portion sur terre battue avec de la boue, le trajet était correct, incluant quelques points d'eau avec des bénévoles pour encourager et donner des "high fives". Ce qui distingue le plus le trajet est son dénivellé! C'est un parcours très difficile, typique des courses en Estrie. Voici l'allure du dénivellé, qui totalise 103 mètres sur une distance de 10 km.



L'aire des retrouvailles était composée de quelques kiosques publicitaires, de beaucoup d'espace pour les gens, de quelques bancs et surtout, de trucs à boire et à manger. Il y avait les classiques fruits frais et le lait au chocolat, mais en plus, de la bière gratuite de la microbrasserie le Siboire et du couscous aux légumes, qui était très bon d'ailleurs. En somme, une zone d'après-course très bien organisée et plaisante, considérant que c'était à l'intérieur et qu'il y avait beaucoup d'espace. De loin plus agréable que mon expérience à la première édition du Demi-marathon des Microbrasseries à l'automne dernier où il faisait froid et où on avait pas d'endroit où s'assoir étant donné que le site était carrément dans un lac de boue, l'alternative étant de trouver une des rares places disponibles dans un immense chapiteau humide et trop chaud.

Sans aucun doute, un événement auquel je vais reparticiper l'an prochain! 
















lundi 24 février 2014

La saison 2014 est officiellement lancée!

La saison 2013 a été pour moi la plus occupée depuis que j'ai commencé la course à pied en 2010. Plus de 1800 km et 8 participations à des courses officielles:

  • Course à pied IAMGOlD de la Fête d'hiver de Rouyn-Noranda (10 km)
  • Go les jambes! de Palmarolle (10 km)
  • Fête de la santé de Rouyn-Noranda (16 km)
  • Demi-marathon de Ste-Germaine Boulé (21.1 km)
  • Demi-marathon de Sherbrooke (21.1 km)
  • Senneterre à pied (21.1 km)
  • Marathon de Montréal (42.2 km)
  • Demi-marathon de microbrasseries (21.1 km)

Tous mes efforts ont été récompensés avec un record personnel au 10 km, ma deuxième meilleure performance au 21.1 km, et mon premier marathon. Difficile de demander mieux!

La barre est haute pour 2014. Comme à chaque saison, je me fixe deux objectifs principaux. Un en début d'été, et un à la fin de l'été. Typiquement les courses de Sherbrooke en juin et de Montréal en septembre sont les moments où je tente de surpasser mes records personnels, le restant des courses étant des événements récréatifs où je cours pour le plaisir.

Pour la première fois, j'introduis un 10 km dans un de mes objectifs principaux, que je réservais anciennement pour les demi-marathons. C'est un changement majeur pour moi. Les vitesses d'entraînements sont beaucoup plus rapides et ça me sort vraiment de ma zone de confort. Mon but premier est d'éviter de vivre une saison où je plafonne après une saison remplie de succès. 

Me préparer pour un 10 km requiert d'acquérir beaucoup de vitesse et de puissance dans les jambes. Depuis le mois de novembre je suis des programmes personnalisés qui sont révisés mensuellement par Jean-François Gagnon, entraîneur chef du Énergie Cardio de Sherbrooke. Les entraînements de course en inclinaison ainsi que les séances de musculation des jambes remplissaient mes semaines depuis 4 mois maintenant. D'ici le début de mon programme de course officiel le 24 mars prochain, le nombre de kilomètres hebdomadaires va commencer à augmenter tranquillement. C'est à ce moment que je verrai les impacts réels de mon entraînement en salle hors-saison, ma première depuis que j'ai commencé la course à pied. J'ai très hâte de voir si vraiment j'ai réussi à augmenter ma puissance qui me permettra de fracasser mon record au 10 km.

Pour l'instant mon agenda n'est pas très occupé pour la saison 2014. En fin de semaine dernière il y avait le 10 km IAMGOLD de la fête d'hiver. C'était ma deuxième expérience à cet événement qui en vaut le coup pour le défi "froid" que ça représente. J'ai aussi quelques autres courses en tête pour l'instant (Réveil du coureur en Estrie, Color Me Montreal, Demi-marathon de Sherbrooke, Marathon de Montréal) et l'idée d'essayer mon premier XTrail commence à faire son bout de chemin!

Que la saison 2014 commence! Si vous avez des suggestions de course à essayer, je suis ouvert!

Objectifs 2014:
  • Demi-marathon de Sherbrooke, épreuve du 10 km en 40 min.
  • Marathon de Montréal, épreuve du 42.2 km en 3h45.

jeudi 2 janvier 2014

Pourquoi les gens échouent leur résolution de remise en forme?

Une nouvelle année qui commence rime souvent avec nouvelles (ou anciennes) résolutions pour une remise en forme! C'est le temps de l'année où le gym est rempli, et où c'est compliqué s'entraîner car toutes les machines, tapis, vélos et bancs sont occupés par cette horde de gens pleins de bonne volonté. Rien pour les encourager dans cette atmosphère bondée et on va se le dire, désagréable. Mais cette atmosphère est bien souvent passagère et s'estompe après 4 à 6 semaines, moment où les gens perdent leur motivation et où on retrouve la clientèle régulière. Chaque année c'est la même chose! Mais qu'est-ce qui explique ce phénomène?

Les gens décident de s'inscrire dans un gym pour plusieurs raisons, la première étant souvent pour perdre du poids. Certaines personnes le fond pour des raisons esthétiques, d'autres pour des raisons de santé. À l'inverse, certaines personnes s'inscrivent au gym pour prendre du poids, de la masse sous forme de muscles. D'autres vont le faire simplement parce que c'est une tendance, car de plus en plus, dire qu'on va au gym, ça parait bien. Chacun son combat!

Tous ont quelque chose en commun, ils veulent changer! Généralement, les courageux du Nouvel An sont des gens sédentaires, et souvent, leur alimentation laisse à désirer. Après tout, on ne vient pas qu'à engraisser de 10-20 livres du jour en lendemain sans raison. Ça se fait graduellement, sans qu'on le remarque, de manière très sournoise et ça demande une restructuration complète et durable des habitudes de vie. Et c'est une des raisons principales qui explique pourquoi les gens perdent leur motivation rapidement. Ce qu'ils ont pris comme poids en quelques années, ils espèrent le perdre en quelques semaines. Les gens veulent de gros résultats, rapidement, avec le minimum d'effort. Malheureusement, ce n'est pas possible. Des gros résultats, et rapidement, ça prend énormément d'effort, de persévérance et de sérieux. Pas de remède miracle ici.

La première étape vers une remise en forme réussie est un bon plan. Il faut un objectif clair et surtout quantifiable. Il faut éviter de se fixer des objectifs comme "perdre du poids", "être plus en forme", "bouger plus" ou "s'entraîner 3 fois semaine". Le dernier objectif, s'entraîner X jours par semaine est un objectif classique des gens. Bien que ce soit mesurable, c'est le genre d'objectif qui mène directement à un échec, pour la simple et bonne raison que c'est un objectif "plate" duquel il est facile de perdre le focus et surtout l'intérêt. 

Il est préférable de se fixer des objectifs où on peut mesurer une progression et où on peut voir la victoire se pointer le bout du nez, où on peut être fier et se dire "wow, j'ai réussi!" Des objectifs comme "perdre 3 livres au mois de janvier", "être capable de courir pendant 25 minutes d'ici 2 mois", "être capable de faire 20 push-ups d'ici 1 mois", "être capable de faire 20 km de vélo d'ici 3 mois" sont de bons exemples d'objectifs. Ils sont mesurables, et ont une durée dans le temps limitée, ce qui permet de voir facilement la progression. Ça donne moins l'impression de s'entraîner dans le vide, et ça permet de garder l'intérêt.

La deuxième étape vers une remise en forme réussie est de fixer un objectif réaliste. On a beau avoir un objectif mesurable, s'il est trop facile, ou hors de portée, les risques de se démotiver sont grands. Rien est pire pour le moral que d'encaisser échecs après échecs. Si par exemple on vise de perdre 3 livres d'ici 12 mois, il y a de très grands risques d'échec pour quelqu'un au mode de vie sédentaire, même si l'objectif semble facile. Soit que les gens vont perdre le 3 livres tellement rapidement qu'immédiatement après avoir réussi, ils vont relâcher l'entraînement, retourner à leur vieilles habitudes et reprendrent les livres perdues, sans avoir changé leur mode de vie. Soit que les gens vont tellement progresser lentement à cause d'efforts simplistes qu'ils vont se décourager des résultats en cours de route et vont abandonner. L'inverse est aussi vrai. Une personne sédentaire voulant courir 21 km dans 3 semaines risque de manquer de temps, échouer son objectif, et être déçue, même si cette personne s'est entraînée très fort pendant toute la période d'entraînement. Il faut donc être réaliste et ne pas vouloir prendre de raccourcis. 

La troisième étape vers une remise en forme efficace est d'organiser son horaire. Les gens ont toujours de bonnes et légitimes raisons pour ne pas avoir le temps de se remettre en forme. Les plus fréquentes sont la famille ou le travail. Évidemment, s'entraîner prend du temps. Il faut considérer le temps pour préparer son linge, se rendre au gym, se changer, faire son entraînement, se doucher, s'en revenir, partir le lavage du linge d'entraînement, etc. Un entraînement d'une heure prendra possiblement 1h45 en tout. C'est important de le planifier dans sa journée sinon les gens auront l'impression d'être à la course, de manquer de temps, et l'expérience de l'entraînement ne sera pas positive. Malgré tout, des mères monoparentales avec jeunes enfants, qui travaillent 40 heures par semaine et qui s'entraînent 4 fois par semaine, ce n'est pas un mythe. La preuve, c'est qu'il y a des garderies dans certains gyms, il existe des poussettes de Course, et il existe de nombreux programmes d'entraînement de groupes pour jeunes mamans. Outre la durée qu'on doit planifier, il y a aussi le moment de la journée, et les journées où s'entraîner dans la semaine. Il est très important de planifier ses séances à l'avance à son horaire sinon la vitesse du quotidien l'emportera.

La quatrième étape vers un retour à l'activité physique est l'alimentation, surtout quand on vise une perte de poids. C'est extrêmement facile de gâcher un entraînement d'une heure avec une boîte de Smarties et une deuxième assiette au souper. À l'inverse, il est extrêmement facile de perdre 10 livres en un mois en réduisant dramatiquement les quantités de nourriture dans les repas et mangeant de la salade, des carottes et du céleri sans arrêt. Chasser le naturel et il reviendra galop! L'important est de manger sainement, à sa faim, et de manière équilibrée. Se priver de nourriture est très démoralisant, et les risques de rechutes sont immenses. Il existe des techniques très utiles pour changer son alimentation correctement. Par exemple, faire un journal alimentaire durant 2 ou 3 jours permet de bien visualiser sa situation, et où apporter des correctifs, en fonction de ses objectifs et de ses besoins énergétiques. L'alimentation est un sujet très complet et complexe, et de bons ouvrages existent pour bien comprendre les enjeux. Un de ceux-ci est disponible ici: Nutrition sport et performance

Finalement, la dernière étape pour réussir nos résolutions de début d'année est de faire des suivis sur nos échecs et nos victoires. Échouer un objectif n'est pas dramatique, et ça arrive souvent. L'important est de comprendre pourquoi l'échec s'est produit. Avec un objectif quantifiable, et un plan précis, c'est beaucoup plus facile! Mes entraînements étaient-ils trop faciles, trop difficiles? Est-ce que je me suis entraîné trop souvent, ou pas assez souvent? J'ai tout fait mais échoué quand même, peut-être que mon programme n'était pas adéquat? En faisant des suivis ou bilans régulièrement, on est en mesure de voir si nous sommes en bonne voie de réussir l'objectif, ou de comprendre pourquoi ça n'a pas marché. Lorsqu'on échoue un objectif, l'important est de s'en fixer un nouveau, possiblement moins agressif, et de tenter de corriger un seul des points problématiques identifiés dans le bilan ou les suivis. Rien ne sert d'attaquer plein de problèmes en même temps. Il est déjà assez difficile de continuer à répéter nos bons coups!

Vous avez maintenant en main de bons outils pour vous attaquer à ce fameux objectif de "se remettre en forme cette année"! Bon entraînement!