dimanche 5 avril 2015

Habituer un enfant à prendre encore "deux bouchées de plus" dans son assiette, le pire héritage qu'on peut lui donner?

Qui parmi vous est incapable de laisser une bouchée de lasagne dans son assiette?
Qui parmi vous est incapable de laisser une bouchée de gâteau dans son assiette?
Qui parmi vous s'est déjà senti coupable de manger le soir avant d'aller dormir?
Qui parmi vous a déjà eu le sentiment qu'avoir faim était en train de les faire maigrir?
Qui parmi vous a de la difficulté à ne pas passer à travers un sac de chips?
Qui parmi vous s'est déjà forcé pour terminer son assiette au restaurant?
Qui parmi vous s'est déjà senti fier d'avoir fait un choix santé au restaurant?
Qui parmi vous s'est fait dire enfant de terminer son assiette avant de pouvoir manger du dessert?
Qui parmi vous s'est fait enseigner enfant que c'était une bonne chose de terminer son assiette en visite?



Si vous avez répondu oui à une de ces questions, vous êtes probablement comme moi. Sauf que moi j'ai développé des problèmes alimentaires avec le temps, peut-être vous aussi. Et qui dit problèmes alimentaires,dit souvent prise de poids (ou perte pour certains). J'ai combattu pendant des années un surplus de poids de 65 lbs avec l'exercice physique. Certains le font en se privant de nourriture. Bien des comportements différents existent quand on a un problème avec la nourriture. Moi c'est carrément car je n'ai pas de fond. Par pas de fond, je veux dire que manger un 6-packs de bagels avec une brique de creton, check!

Depuis que je fais mon épicerie moi-même, j'ai une liste d'aliments interdits, comme la crème glacée, le chocolat, le jus, les cretons, le Nutella... Certains ont le même problème avec les chips. C'est plus facile pour moi de ne pas en acheter à l'épicerie que de résister à la tentation de "passer à travers" rendu à la maison. Les gens qui me connaissent savent que je suis capable d'avoir une rigueur de fer, voir militaire. Donc maintenir mon poids durant la dernière décennie a été possible pour moi en limitant mes achats à l'épicerie. Mais à quel prix?

Récemment, une collègue avec qui j'adore jaser nutrition m'a prêté un livre (Mangez!). Ce livre apporte une vision intéressante face à la nourriture. Beaucoup des comportements typiques (dont les miens) s'y retrouvent, et plusieurs explications s'y retrouvent aussi! Un des passages qui m'a le plus frappé, est celui qui aborde l'alimentation chez les bébés et les jeunes enfants. Les bébés, incapables de communiquer avec des mots, pleurent lorsqu'ils ont faim. Et ils tournent la tête ou pleurent lorsqu'ils n'ont plus faim et qu'on tente de les forcer. On leur faire confiance. On sait que la satiété fait son travail. Ils demandent à manger quand ils ont faim, et ils arrêtent quand ils n'ont plus faim, tout simplement. Mais lorsque les enfants sont capables de communiquer avec des mots, les parents perdent cette confiance envers leurs enfants. S'ils ont faim une heure avant le souper, les parents ne leur donnent pas de collation de peur de gâcher le souper. Et lorsqu'ils n'ont plus faim, ils sont forcés de "prendre deux bouchées de plus" s'ils veulent du dessert. Rapidement, sans même le vouloir, ils apprennent que manger quand ils n'ont plus faim est quelque chose de normal, et qu'on a pas besoin d'avoir faim pour manger du sucre. Ça n'explique pas tout, mais c'est un des premiers pas dans les problèmes de nutrition. Des exemples du genre regorgent dans ce livre.

Une autre section du livre aborde le principe de famine, qui est la réaction du corps lorsqu'il est privé de nourriture. Grossièrement, lorsque le corps a faim et qu'il ne se fait pas nourrir, il tombe en mode famine. Et tomber en mode famine se fait de plus en plus rapidement et facilement à travers le temps, au fur et à mesure que les régimes et les privations s'enchaînent. La réaction du corps est surprenante lorsque ça arrive, il réduit le métabolisme de base et utilise ses réserves....de muscles pour passer à travers la famine. Et qui dit réduction de muscles dit aussi réduction du métabolisme de base, ce qui est encore pire! Et lorsqu'il est nourri à nouveau, avant d'augmenter son métabolisme de base à nouveau, il voudra stocker au maximum du gras au cas où il en aurait besoin pour une prochaine famine. Voilà qui explique pourquoi les gens reprennent leur poids après un régime, et prennent aussi souvent du poids supplémentaire. Et on apprend étant jeune que manger entre les repas quand on a faim n'est pas une bonne chose...

Ce livre propose une démarche, celle de réapprendre à sentir le sentiment de satiété, celle qui nous dirige immanquablement vers un poids santé. De reconnaître une vraie faim de celle causée par les émotions, ou même de ce que le livre appelle les fausses faims, qui provoquent de véritables sensations physiques, mais qui ne sont pas de réelles faims. La démarche du livre propose de se réconcilier avec les aliments interdits, d'éviter de débuter un repas en étant affamé, ce qui nous pousse souvent à manger rapidement, à ne pas écouter nos signes de satiété et de finalement, manger plus que ce qui était nécessaire. On y apprend aussi à être capable de laisser la dernière bouchée dans l'assiette si on a plus faim, et que des mauvais aliments, ça n'existe pas. Après tout, manger une assiette de poissons et de légumes vapeurs au complet même si on a plus faim est pire que de manger une moyenne poutine et d'arrêter quand on a plus faim. 

Mais qui est capable de s'arrêter avec des aliments interdits? Et s'ils n'étaient pas interdits? Et si vous aviez des chips à l'année longue dans votre armoire et que vous étiez capable de vous contrôler? Et si vos enfants avaient accès à du dessert à tous les jours? Seraient-ils si excités dans une fête d'amis à l'approche du gros gâteau au chocolat, à en manger même s'ils n'ont plus faim? Et si c'était ça le truc des minces naturels? Et si vous servir une petite portion était pire que de vous servir une portion normale car inconsciemment vous finirez votre petite portion même si vous n'avez plus faim? C'est le genre de questions que ce merveilleux livre aborde.

Il y a deux semaines j'ai débuté, avec une méfiance absolue, le premier bloc de deux semaines que le livre propose pour réapprendre à manger. Je me suis donc acheté des biscuits Célébration, des chips et du pop-corn. Le livre recommande un seul aliment interdit à la fois. Mais bon. J'ai aussi arrêté de me peser chaque jour, pour être certain de ne pas avoir le réflexe inconscient de "ha je peux manger plus aujourd'hui, j'ai perdu 1 livre hier", ou l'inverse. Résultat? J'ai exactement le même poids qu'il y a deux semaines. Et j'ai mangé des biscuits Célébration! Je dois dire que je suis surpris jusqu'à maintenant, mais ça fonctionne. Le plus difficile pour moi en ce moment est d'apprendre à déposer ma fourchette de temps en temps pour prendre le temps de mastiquer. Mais prendre le temps de manger me permet en ce moment de prendre conscience de ce que je suis en train de faire, de prendre conscience de mes signaux avant d'avoir terminé mon assiette comme un homme.

Vais-je me libérer? On verra à travers les semaines et les mois qui suivent!

vendredi 3 avril 2015

5 conseils pour débuter le jogging!


Depuis quelques années, la course à pied est vraiment populaire. Le nombre de courses offertes au Québec n'a jamais été aussi important, et nous avons même un événement parmi les plus populaires au monde, le Marathon de Montréal. On le constate facilement l'été en voyant le nombre de joggeurs un peu partout! C'est un sport peu dispendieux, facile d'accès et très bon pour la santé, donc peu étonnant que ce sport soit en plein essor et que chaque année, de nouvelles personnes se disent, "J'aimerais commencer le jogging", mais se demandent en même temps "Comment je m'y prends?".

Voici donc un Top 5 des trucs destinés aux débutants qui désirent commencer la course à pied! Je mets n'importe qui au défi de respecter ces conseils et d'échouer leurs débuts dans le merveilleux monde de la course à pied.

#1 - Allez s'y mollo

La course à pied n'est pas une course! L'objectif n'est pas d'aller vite, mais d'être capable d'enchaîner les kilomètres sur de longues durées. Si vous êtes essoufflés, et que vous seriez incapables de tenir une conversation pendant votre jogging, vous allez trop vite. Ralentissez!

#2 - Allez s'y graduellement

À moins d'être actif/sportif à la base, n'espérez pas être capable de courir pendant 20-30 minutes la première journée. Avoir des objectifs qui ne sont pas réalistes vont vous démotiver. L'idéal est de commencer avec de la marche rapide et de la course lente en alternance. Avec le temps, réduisez le temps passé à marcher, et augmentez la durée de la course lente.

#3 - Ninja Style

Le jogging a mauvaise réputation pour les blessures pour différentes raisons, dont la technique de course. Une des erreurs les plus fréquentes des débutants est de courir "bruyant". Si chacune de vos foulées fait du bruit au sol, c'est surement un indicateur que vous courez "pesant", en atterrissant sur les talons, en faisant de grandes enjambées. Essayer de garder vos enjambées petites, en atterrissant le pied plat au sol, en faisant peu de bruit, en courant en ninja! Si le cœur vous en dit, calculer combien de fois vos pieds touchent le sol en 1 minute. Si c'est moins de 170, vous courez probablement pesant, peu importe la vitesse à laquelle vous allez!

#4 - Développez une routine

Tout le monde a ses propres contraintes, ses propres horaires. La meilleure façon d'abandonner le jogging est de ne pas y accorder une place importante dans votre vie, ou du moins, une place assez importante. En bas de 3 fois par semaine, les chances sont fortes que dans 4 mois vous ne pratiquiez plus le jogging. Planifiez vos séances dans votre agenda comme si c'était un rendez-vous chez le médecin, et n'annulez pas vos entraînements à la première excuse. Le plus dur dans ce sport est de créer l'habitude, la routine. Une fois ces étapes passées, le plus difficile est fait!

#5 - Prenez des notes

Comme tout se joue dans la motivation, il est très utile de garder un carnet d'entraînement, de noter les durées/distances faites à chaque entraînement. Avec le temps, vous allez voir une progression, et ça, ça vaut de l'or pour le moral!

Extra - Inscrivez-vous à une course officielle!

Petit conseil en extra. Se préparer en vue d'une course officielle est le meilleur moyen de garder sa motivation. On se sent engagé, on a un objectif clair! Tout le monde est capable de s'inscrire pour une course d'une distance de 5 km, même les plus sédentaires, même les plus vieux. Les courses se déroulent toujours dans une ambiance festive où des gens de tous les niveaux, de tous les âges, et de toutes les shapes sont là pour la même raison que vous, s'améliorer, profiter du soleil, et du lunch gratuit après la course :)