dimanche 6 octobre 2013

Le livre "Courir mieux", mon verdict.

Après quelques saisons de course à pied, j'ai développé une passion pour ce sport. Avant le développement de cette passion, j'ai commencé la course à pied comme une grande majorité de gens, c'est-à-dire en courant un peu de manière improvisée, quelques journées par-ci par-là, sans mesurer mes entraînements. Normalement et malheureusement, c'est aussi là que ça s'arrête pour la majorité des gens. Certains rares continueront la course à pied pendant des années de manière récréative en s'entraînant de manière improvisée.

Normalement les gens passent à un stade supérieur en suivant ce qu'on appelle un programme d'entraînement, qui a pour objectif de structurer les entraînements. Ils sont basés sur l'expérience d'entraîneurs qui ont fait leur nom sur la scène nationale ou internationale. Ces programmes sont aussi influencés par les recherches les plus récentes sur la science de l'activité physique, de la médecine, de la biomécanique, de la nutrition et j'en passe. Et c'est à ce moment que commence la difficile épreuve de trouver les livres les mieux adaptés à notre niveau et à notre pratique. Ma dernière trouvaille est "Courir mieux".



Il est toujours intéressant de savoir qui a écrit le livre, quel est son bagage et ses influences. Dans ce cas-ci, il s'agit de Jean-François Harvey. Il est kinésiologue, ostéopathe et professeur en ostéopathie. Évidemment, il est un passionné de course à pied, qu'il pratique depuis 30 ans, sans compter toutes les conférences qu'il donne sur le sujet. 

Ce qui distingue ce livre par rapport à d'autres que j'ai lu est son background en science de la santé (kinésiologue, ostéopathe). Ça transpire énormément dans son livre, parfois un peu trop, mais généralement de façon bien dosée. Le thème global de son livre est basé sur tout ce qui concerne la posture du corps humain. De son point de vue, le point de départ dans la course à pied n'est pas les pieds, mais bien le tronc (ceinture abdominale). Toujours de son point de vue, autant les blessures et les mauvaises techniques de course trouvent souvent leur origine au niveau de la posture et de la force de la ceinture abdominale. Par exemple, des douleurs aux pieds, ou aux genoux, ne sont pas nécessairement causés initialement par une mauvaise technique, mais bien par une posture qui est problématique à la base et qui empêche le coureur d'adopter une foulée optimale et sécuritaire. C'est très rafraîchissant comme philosophie de course!

Je séparerais le livre en 4 thèmes.

Le premier thème est composé des chapitres 1 et 2. Il s'agit essentiellement d'un voyage historique sur les fondements de la course à pied et de l'évolution de l'homme à travers le temps. L'auteur y présente aussi un chapitre sur un séjour fait en Afrique afin d'étudier les meilleurs coureurs de la planète et comment leur entraînement, mode de vie et carrément leur physionomie est différente de ceux des occidentaux. Bien que très intéressant pour la culture générale, il n'y a pas grand chose à aller chercher au niveau de la course à proprement dit.

Le deuxième est composé des chapitres 3 à 5 et aborde principalement les aspects théoriques permettant de "Courir mieux". Ces chapitres sont très fortement influencés par sa profession de kinésiologue. Bien que pas nécessaire, il est utile de connaître au minimum l'anatomie du corps humain pour bien comprendre ce thème. Des sujets comme la posture, la position et le mouvement des bras, le mouvement des jambes, l'appui des pieds au sol, la cadence, l'importance et le rôle du tronc et de la ceinture abdominale sont abordés pour donner des trucs pour améliorer sa technique de course à pied. Un chapitre très d'actualité est consacré aux chaussures et il y apporte des points extrêmements intéressants dans le fameux débat "chaussure minimaliste VS pieds nus VS chaussure moderne". Son apport de kinésiologue est très pertinent dans ce chapitre, tout comme les résultats de ses observations en Afrique sur les coureurs d'élite.

Le troisième thème est orienté vers la pratique, et aborde les plans d'entraînement et surtout, des exercices spécifiques (90 en tout!) pour les coureurs et qui ciblent les catégories suivantes: flexibilité, mobilité, posture, renforcement, respiration, exercices techniques et auto-entretien Les exercices sont bien présentés, bien imagés et faciles à comprendre. Des séquences d'exercices sont aussi suggérées, et à quel moment les faire dans les programmes d'entraînement hebdomadaires de course à pied. J'ai aussi trouvé que cette section se démarque par rapport à d'autres livres comme "Courir au bon rythme" (qui est ma bible soit dit en passant). Je trouve intéressant la présence de "warm-up" et de "cool down" dans les séances d'entraînement, qui sont souvent exclus des autres ouvrages. Mais l'attrait majeur de ce livre reste quand même à mon avis la portion sur les exercices pour coureurs, qui viennent directement travailler les points importants des aspects théoriques du deuxième thème. J'ai personnellement commencé à faire les exercices de renforcement et de posture, et le travail fait au niveau des muscles stabilisateurs est super efficace et permet de cibler des zones "endormies" de notre corps. Ce troisième thème vaut à lui seul l'achat aveugle du livre.

Finalement, le dernier thème aborde les blessures typiques des coureurs. Bien imagé, ce dernier thème regroupe les douleurs et blessures de la tête aux pieds, en y expliquant les causes typiques, les traitements possibles, et les exercices du troisième thème à faire pour venir corriger ce qui a mené à ces blessures. Pour avoir personnellement souvent cherché ce type d'information sur Internet, c'est très difficile à trouver, surtout l'information spécifiquement reliée à la course à pied. Le backgroup de kinésiologue est une fois de plus très pertinent dans ce dernier thème.

Mon verdict? Livre a acheter pour les gens curieux, qui aiment comprendre le fonctionnement des choses, et qui ont un intérêt dans l'amélioration de leur technique de course à pied autant pour améliorer leurs performances, que pour éviter les blessures et carrément, pour mieux apprécier la course à pied en général. Les plans d'entraînement sont un peu complexes pour quelqu'un qui commence son premier programme d'entraînement de course à pied (ils s'approchent beaucoup de ceux du livre "Courir au bon rythme 2", qui est sorti le mois passé, et qui est adressé aux coureurs ayant au moins deux ans d'exérience). Je suggère davantage le livre "Courir au bon rythme 1" pour quelqu'un qui commence, il est plus facile d'accès, plus motivant, et met l'emphase sur les programmes d'entraînement dans le but de développer de bonnes habitudes et d'intégrer la course à pied comme mode de vie. Malgré tout, un débutant pourrait profiter pleinement des exercices spécifiques pour coureur!

Bonne lecture!

samedi 28 septembre 2013

Mon premier marathon.

Dimanche matin, 22 septembre, 4h45 AM, le cadran sonne. Il fait encore noir dehors. Il y a de ces matins où tu te réveilles, peu importe le nombre d'heures de sommeil dans le corps, et où tu es top shape, comme si tu venais de dormir 4 jours. Eh bien ce n'était malheureusement pas un matin comme ça. Dommage, ça aurait bien commencé la journée!

Sans que ce soit la pire nuit de ma vie, j'aurais bien dormi quelques heures de plus. Malheureusement, le début de la course est à 8h30, et je dois manger au minimum 3 heures d'avance sinon je vais courir les toilettes le long du parcours, c'est le cas de le dire (joke de course, douteuse).

Dernière chance de faire le plein de glucides. (Les glucides c'est pas mal cool, ça se stock d'avance dans le foie et dans les muscles, et ça t'évite de perdre connaissance quand ça fait plus de 3 heures que tu pousses la machine). Dernière chance de faire quoi que ce soit pour me donner une chance. Rendu là, j'ai 9 mois de préparation et une semaine de repas de pâtes dans le corps, sans compter tout mon stock de préparé la veille. C'est con mais t'es assez stressé un matin comme ça, que c'est pas le temps d'être en mode planification. C'est mieux d'être sur le pilote automatique.

La seule chose qui me reste à faire c'est d'écrire sur mon bras mes temps de passage voulus à chaque tranche de 5 km. Parce que oui, même quand t'as pas vraiment d'objectif, secrètement t'en a un. (Évidemment les temps de passage sont calculés la veille. C'est pas le temps de faire des maths le matin de la course. Pilote automatique!).

Une chose qu'il faut savoir le matin d'une grosse course comme celle qui se passe à Montréal, c'est que même si tu vas aux toilettes 3 fois avant de quitter l'apparte, tu vas devoir y aller une fois de plus pour pisser ton stress. Évidemment, ça va te pogner au moment exact où tu vas te souvenir qu'il y a 40 toilettes pour 32 000 personnes. Évidemment, quand la course commence dans 45 min. (Tu peux pas t'empêcher de faire des maths, d'estimer le lineup à 80 personnes par toilette, à espérer qu'au mieux c'est 1 minute par personne, et à arrêter de calculer quand tu vois que anyway, t'auras pas le temps).

Et là tu te fais une trail dans le monde, question d'arriver dans les premiers pour monter sur le pont Jacques-Cartier pour aller attendre en premier rendu dans la zone de départ qui t'es attribuée en fonction de ta vitesse de course. Même si t'as 42.2 km à te taper, t'as quand même 5 km de marche à faire avant entre le métro et la ligne de départ. C'est un peu crissant. 

En avançant près des zones de départ, joie immédiate et ultime, il y a deux toilettes par zone de départ! Comme t'es dans les premiers à arriver (les autres attendent encore dans le lineup des toilettes en bas, you know?), ton lineup est de 4 personnes. YES! 

TOUT EST PARFAIT.

Et là il commence à pleuvoir. Et il fait 8 degrés. Et t'es sur le pont Jacques-Cartier dans le gros vent sal. Et là tu regardes ta montre, et il reste encore 25 minutes avant le départ. Et là tu regardes le gars à côté de toi, qui se gèle, et qui te regardait drôle avant que la pluie commence quand t'es arrivé avec ton sac à vidage sur le dos qui descendait jusqu'à la mi-mollet, avec des trous pour les bras et la tête. Et là t'es un peu moins à la pluie, un peu moins à 8 degrés, et un peu moins dans le vent que lui. Et tu vois les moins chanceux qui ont pas eu le temps d'aller aux toilettes qui pissent sur le pont straight pipe pas de stress. Les filles aussi.

C'est un départ! Le stress tombe à zéro, le pilote automatique embarque. Tu fais ce que t'es pratiqué à faire depuis 9 mois. Sauf que tu t'es pas vraiment pratiqué à éviter les flaques d'eau parce que quand c'est le déluge, d'habitude tu reste dans ton divan. Mais là, point de divan il y a. Point de soleil non plus. Ça fait que t'as les bas tout trempe à cause des trous d'eau dans les 10 premiers kilomètres.

Rendu proche de la fin du demi-marathon, tu commences à voir des gens traîner de la patte trempe. Et là tu te dis que t'as encore la même distance à faire en plus. Mais quand même, ça donne un boost à l'égo quand tu vois la pancarte avec une flèche à droite qui dit "DEMI-MARATHON" et une flèche à gauche qui dit "MARATHON". Et c'est là que ça commence pour vrai. Et c'est là que tu te rends compte que presque tout le monde tourne à droite. Sauf le petit vieux qui passe en flèche vers la gauche. Réduction du boost à l'égo. Là t'essaies de te dire que c'est parce que lui ya plus d'expérience, qu'il pèse 50 lbs de moins que toi et que c'est normal qu'il aille plus vite que toi. En bout de ligne, ya quand même plus que le double de ton âge.

Le corps humain est fait pour courir environ 30-32 kilomètres. Après ça, le corps commence à mal réagir. Les douleurs commencent. Les glucides que t'as stockés pendant 1 semaine commencent à être près de pu de glucides stockés pentoute. Au moins ya les Gatorades et les gels Louis Garneau remplis de sucre qui te tiennent aller. Mais ceux qui ont pas mangé des pâtes pendant une semaine, et qui ont pas de Gatorade, et qui ont pas de gels, eux sont en train de commencer à marcher. D'autres s'étirent accotés sur des poteaux de téléphone pour chasser la douleur. Et c'est là que tu t'emballes parce que toi t'as pas fait les même erreurs que eux. Et là tu clanches. Tu clanches à un point où tu es en avance sur tes temps de passage qui commencent à s'affacer de ton bras à cause de ladite pluie-qui-a-gâché-ta-vie-les-dix-premiers-kilomètres. Et là tu te dis que les dix kilomètres qui restent vont être easy shot. Et là 1 km plus loin, tu entres dans une zone que seuls les marathoniens connaissent. Finalement, les derniers kilomètres seront pas si évidents que ça. Surtout que c'est terminé le temps où tu clanchais le monde. Surtout que t'as pu de gels Louis Garneau (product placement). Ni de Gatorade (product placement). Pour remplacer tout ça qui te manque, t'as un beau petit mal de coeur qui commence. T'es aussi un peu buzzé, vraiment sur le pilote automatique. Tu te demandes si t'es sur l'aller ou le retour du grand boute drette entre le Parc Lafontaine et le Parc Olympique. T'as mal partout dans les jambes. T'as aussi mal à un gros orteille que tu sais pas encore qu'il va être noir en-dessous de l'ongle même une semaine après la course.

Le truc rendu là, c'est de regarder le nombre de kilomètres à faire pour finir et de te souvenir ça correspond à quoi.

Il reste un tour de Lac Osisko.
Il reste un tour de Lac des Nations.

Et là, il reste deux kilomètres. Tu vois le chiffre 40 sur ta montre. Et là il commence à avoir du monde en crime chaque bord des clôtures. Parce que oui, le deuxième demi-marathon est pas trop rempli de monde pour encourager. Ça fait remonter le morale que t'as pu depuis un ti boute. Faut croire que le monde qui font la première partie du marathon font moins dur que ceux qui font la deuxième partie en plus.

Et là plus ya de monde qui encouragent, plus l'espace pour courir est moins large. Et plus t'as l'impression d'être en train de gagner la médaille d'or de la confédération des planètes. C'est le temps d'un dernier sprint. Tu regardes ta montre et t'es à 42.6 kilomètres, et ça fait te pas mal chier de pas avoir le compte exact. Surtout que tu t'es tapé 5 km de marche avant le départ.

Ligne d'arrivée à l'horizon. Ya une toune de Britney Spears par rapport qui décolle sur ton lecteur MP3 dans ta grosse playlist de musique random pour courir. Pis là tu te dépêches à skipper la toune pour pas arriver à la ligne d'arrivée en tapette. Fort Minor Remember the name qui décolle. Calisse oui!

Et là, t'es un marathonien. Tu réalises pas trop ce que ça veut dire, si ça veut dire de quoi. Mais la chose que tu sais, c'est que tu te retiens un peu, parce que ça donne des émôôtions accomplir un objectif pour lequel tu travailles depuis 9 mois. En fait t'as peut-être envie de verser une tite larme parce que t'as crissement mal aux jambes. Oui c'est pour ça, c'est exactement pour ça!

Et là, la récompense ultime. 42.2 km de combat. Tu la mérite en maudit.


Mais là juste avant, t'es pogné pour récupérer ça.





vendredi 30 août 2013

En route vers mon premier marathon: le dernier droit!

Après 1500 km d'entraînement dont 6 demi-marathons, il ne reste qu'environ 3 semaines à ma saison 2013 de course à pied qui prendra fin lors du Marathon de Montréal le 22 septembre prochain. Tout est en place pour mon plus grand succès personnel à vie. J'ai travaillé fort et j'ai respecté mon plan d'entraînement à 100%, sans tourner aucun coin rond. Je suis très fier de la rigueur avec laquelle je me suis préparé.

Malgré tout, les inquiétudes commencent à se pointer le bout du nez. Depuis quelques semaines, je sens la fatigue physique et mentale apparaître. Vers la fin de mes 3 saisons précédentes, j'ai vécu ces mêmes sensations alors j'essaie de ne pas trop m'en faire avec celà. Ce qui m'inquiète le plus est la façon dont mon corps va se comporter le jour du marathon...

Deux fois cette année j'ai dépassé la distance du 21.1 km. La première fois dans un 23 km qui s'est bien passé, et une fois un 25 km, où les deux derniers km ont été atroces. Ma condition physique était bonne, et j'avais encore beaucoup d'énergie pour continuer, mais des douleurs à la cheville gauche, au genou droit et à la hanche droite m'ont causé pas mal de troubles, au point où je me demandais si j'allais réussir à compléter mon entraînement. Heureusement, quelques heures après, tout était rentré dans l'ordre. C'était des douleurs temporaires, mais si elles se reproduisent durant le marathon, je ne sais pas comment je pourrai compléter la distance de 42.2 km. Après cette expérience du 25 km, j'ai refait quelques fois des distances de 18 km et plus sans aucun inconfort, alors ça m'encourage.

D'ici la fin de ma saison, il me reste un seul gros entraînement, et c'est demain! Ce sera mon premier 30 km à vie, et aussi une façon de bâtir ma confiance pour la distance du 42.2 km qui m'attend à Montréal fin septembre.

Pour ce 30 km, je vais reproduire ma routine de course. Trajet planifié, météo vérifiée, lecteur MP3 et montre GPS chargés, vêtements de jogging préparés la veille, etc. D'habitude je fais mes entraînements de fin de semaine en début d'après-midi. Afin de maximiser ma préparation, mon entraînement de demain et mes prochains entraînements de fin de semaine débuteront à 8h30 AM, heure du départ au Marathon de Montréal. Pour les gens comme moi qui sont à risques de "problèmes" intestinaux durant les longs entraînements et qui doivent planifier assez de temps entre un repas et un entraînement, c'est une bonne chose de commencer à s'habituer à se lever, à manger et à fournir un effort intense dans les mêmes heures que lors de la course officielle.

Ça y est, c'est le dernier droit! Si tout va bien demain, je pourrai ajouter à ma préparation physique adéquate énormément de confiance. Et si ça ne se passe pas bien demain, j'aurai au moins une préparation physique adéquate! On contrôle ce qu'on peut contrôler! On se croise quand même les doigts qu'aucune douleur ne vienne tout gâcher!

[UPDATE]
Victoire!


vendredi 14 juin 2013

En route vers mon premier marathon: début de la deuxième phase d'entraînement!

Il y a 8 semaines j'ai débuté la première phase officielle de mon programme d'entraînement. Cette phase servait normalement de "mise en forme" avant la phase "d'entraînement spécifique" qui commence la semaine prochaine pour une durée de 14 semaines, dans le but d'arriver à mon "peak" exactement pour le Marathon de Montréal le 22 septembre prochain.

Pour être franc, mon 8 semaines de "mise en forme" s'est davantage avéré une période de récupération. Les 16 semaines précédentes, depuis le 1er janvier en fait, j'avais recommencé à courir sur tapis intérieur de façon improvisée, mais avec une charge hebdomadaire beaucoup plus élevée que ma période de mise en forme. J'étais donc prêt pour cette mise en forme!

Le seul point négatif est la douleur que j'ai à la cheville depuis déjà 2 mois. J'aurais aimé que ça s'améliore, mais malheureusement, tant que je continue la course à pied, ça ne sera pas le cas. J'ai pris la décision de prendre du repos après ma saison en octobre. Le seul point positif est que la situation est stable: douleur et raideur le matin en me levant et aucune douleur dans la journée, même durant mes entraînements. J'ai eu la chance de la stresser avec succès lors d'une épreuve officielle de 10 km dont un bon kilomètre dans le sable, en battant même mon record personnel de près de 2 minutes. Étonnant vu mon entraînement qui est loin de m'amener à améliorer mes performances sur une distance de 10 km mais qui se veut un moyen d'allonger mes distances à une vitesse plus lente.

C'est maintenant l'heure des choses sérieuses. Durant les dernières 14 semaines de préparation qui me font face, la charge hebdomadaire augmentera pour m'amener à frôler les 6 à 7 heures de course à pied par semaine. Si je me tiens loin des blessures et que mon corps ne me lâche pas, je ne vois pas de problème à l'horizon.

Durant mes entraînements des dernières saisons pour les épreuves de 21 km, j'avais toujours une "pratique" de 21 km à faire quelques semaines avant l'épreuve officielle de fin de saison. Je savais donc à quoi m'attendre lors de l'épreuve, en ayant pas le stress de me demander si j'allais être en mesure de courir la distance au complet. Cette fois-ci, la plus longue sortie à mon programme est prévue pour environ 28-30 km, ce qui est loin de ce que j'aurai à faire lors du Jour J. Ce 15 km supplémentaire que je n'aurai jamais expérimenté est la portion où les gens abandonnent normalement. Il faut être réaliste, malgré une préparation sérieuse avec beaucoup de rigueur, la victoire n'est pas garantie. Une très grande portion des gens ne sont pas en mesure de compléter la distance de 42.2 km lors de l'épreuve, doivent abandonner et se dire "à l'an prochain". Contrairement à une distance de 21.1 km où c'est possible de finir l'épreuve de peine et de misère en ne fonctionnant plus que sur les orgeuil-points, le 42.2 km est une épreuve mythique où le corps abandonne parfois, et où les gens tombent littéralement au sol, sans énergie pour se tenir debout.

J'ai fait confiance à mon programme d'entraînement durant les 3 dernières saisons avec des résultats à la hauteur de mes attentes, alors je dois continuer à faire confiance à mon plan malgré mes inquiétudes.

Un pas à fois!





jeudi 16 mai 2013

Sports Expert, la suite!

Dans ma publication précédente (ici), je vous ai parlé de la mésaventure de ma copine lors de son achat chez le Sports Experts de Rouyn-Noranda au début de l'été 2012.

Peu de temps après avoir affiché ma publication en ligne sur la page officielle Facebook de Sports Experts, ma copine décida de mettre en vente son vélo à un prix de 550$ sur le site de vente en ligne Kijiji, en étant prête à accepter un montant de 500$. Et tant qu'à y être, elle décida d'aller voir le gérant du Sports Experts pour voir si le magasin ne serait pas prêt à lui racheter pour la dédommager. 

C'est avec surprise qu'on lui a offert un montant de 450$ sous un format de certificat cadeau. Pour une différence de 50$ avec le seuil psychologique du 500$, ma copine décida que de régler le tout rapidement en valait le coup. Vite fait bien fait.

Quelques jours plus tard, nous avons reçu l'appel du propriétaire du magasin qui voulait nous aviser que la maison mère de Sports Experts l'avait contacté pour l'informé de ma publication sur les réseaux sociaux. C'est intéressant de voir la puissance des médias sociaux de nos jours lorsqu'il s'agit de l'image d'une entreprise! Je pense rapidement à l'histoire de Lassonde, de Ouipette ou d'Oasis. 

Dans notre cas, je dois admettre la bonne foi du Sports Experts qui décida de dédommager même avant de prendre connaissance de la publication sur les réseaux sociaux. 


vendredi 10 mai 2013

La triste histoire de ma copine et d'un magasin Sports Experts peu recommandable.

Note: il y a eu un arrangement avec le magasin Sports Experts de Rouyn-Noranda (ici)

C'était il y a un an à peine. Quelques semaines avant mon déménagement à Rouyn-Noranda, ma copine décida de s'acheter un vélo de route afin qu'elle puisse m'accompagner lors de mes sorties.

Débuta alors le magasinage d'un nouveau vélo de route! Ma copine n'ayant pas eu de vélo depuis sa 6e année au primaire, ses connaissances en vélo sont pas mal près de rien du tout, surtout en ce qui concerne les vélos de route. Elle décida donc de faire un peu le tour des magasins de vélos à Rouyn-Noranda. C'est une petite ville alors ça se résume à Intersport, Sports Experts et La source du sport.

N'étant pas sur place pour l'aider à magasiner, je lui conseille de regarder pour un modèle d'entrée de gamme. On est loin de la qualité des vélo hauts de gamme, mais pour quelqu'un qui s'initie à ce sport, c'est parfait. Les vélos de route sont des vélos qui se vendent normalement uniquement dans les magasins moindrement spécialisés, et quand ils ne sont pas en spéciaux, les modèles d'entrée de gamme se vendent disons 900$ à 1000$, ce qui n'est quand même pas une petite somme d'argent.

Je demande donc à ma copine de faire le tour des magasins, d'en identifier un ou deux dans chacun de ceux-ci, de prendre en note les spécifications techniques, et de m'envoyer le tout par email. Après quelques discussions, on se retrouve avec deux modèles. Un vélo Louis Garneau au Sports Expert pour environ 750$, et un vélo Specialized à La source du sport environ à 1100$ si ma mémoire est bonne. Évidemment le Specialized est de meilleure qualité, mais on paie évidement une petite taxe de luxe pour la maque plus prestigieuse.

Mon conseil est d'y aller avec le Louis Garneau, pour la simple et bonne raison que la qualité du vélo est suffisante pour ses besoins et ses capacités et que de toute façon, je ne crois pas qu'elle profiterait tant que ça du plus value du modèle Specialized.

Quelques semaines plus tard, c'est l'heure de notre première sortie de couple en vélo (joie!). Ça ne prend pas 5 km que je lui dis que je trouve son banc un peu bas et qu'elle devrait le monter "d'une bonne shot". Ma copine n'étant pas une cycliste dans l'âme et n'étant pas très à l'aise dans la position aggressive d'un vélo de route y va de façon assez conservatrice et le monte "d'une petite shot". C'est ben correct comme ça, je me suis dit qu'avec le temps elle gagnerait en assurance et qu'elle le monterait plus haut une prochaine fois. Je reste quand même surpris que son nouveau vélo me semble mal ajusté, n'étant pas trop capable de quantifier à quel point car je ne suis pas vraiment un expert en ajustements de vélo, mais assez pour me rendre compte que ça n'a pas de sens. "Pas de sens" qui se confirme quand elle me dit que le vendeur du Sports Experts qui lui a vendu le vélo lui a simplement dit pour l'ajustement que c'est normal d'être penché pas mal par en avant sur sur un vélo de route. Ordinaire.

La situation reste comme ça, on continue de faire du vélo de temps en temps mais vraiment pas régulièrement, la majorité de nos heures de sport étant consacrées au jogging. Finalement vers la fin de l'été, on décide de faire notre premier voyage de vélo, le tour du Lac St-Jean, une randonnée de 250 km environ. Bon challenge pour une première expérience du genre. Douleurs dans les genoux et dans les cuisses, difficulté à rouler à 25 km/h sur de longue distance, son expérience semble physiquement difficile, mais plaisante quand même à cause de l'excitation du voyage!

Vendredi 10 mai 2013, c'est l'heure pour ma copine d'aller chercher son vélo après l'entretient typique de début d'année. Nous décidons de faire affaire avec La source du sport pour ce tune-up. Je conseille à ma blonde de faire faire un positionnement sur son vélo, question qu'il soit correctement ajusté pour elle pour cet été. Le positionnement consiste à mettre le vélo sur un support, de prendre les mesures corporelles de son propriétaire (taille, grandeur des jambes, bras, etc.), de le faire assoir sur le vélo et d'ajuster le tout selon divers paramètres que je vous épargne.

Ma copine me téléphone depuis La source du sport, d'un air un peu en tabarnak, et me dit que le vélo qu'elle s'est fait vendre l'année dernière est trop petit pour elle. Le cadre est 8 cm trop petit pour elle. C'est énorme et il n'y a pas grand chose à faire pour l'accomoder. Le cadre est conçu pour quelqu'un de 5 pieds à 5 pieds 4, et ma copine mesure 5 pieds 8. Tiens donc! Tout devient si clair...

Deux heures plus tard, un vélo neuf ajusté parfaitement pour elle, et un vélo avec environ 500 km d'usure à vendre. La bonne nouvelle est que son ancien vélo est top shape, presque neuf et pratiquement pas usé, ça ne risque pas d'être difficile à vendre.

La morale de l'histoire, laissez-donc faire les Walmarts du sport comme Sports Experts quand c'est le temps d'investir dans de l'équipement spécialisé assez couteux.


mardi 23 avril 2013

La saison commence officiellement, et les bobos aussi!


Le Marathon de Montréal 2013 se déroulera le 22 septembre prochain. C'est donc cette semaine que débute le programme d'entraînement officiel d'une durée de 22 semaines! La vraie saison commence! Elle commence sur une mauvaise note par contre.

Depuis le début janvier, je me suis entraîné de manière improvisée en attendant le début de mon programme d'entraînement officiel (addiction mentale de rester actif). À raison de 5 entraînements par semaine, et près de 700 km plus tard, tout allait bien jusqu'à ma première sortie extérieure du printemps il y a deux semaines environ.

Vers la fin de cet entraînement d'environ 10 km, en sautant par dessus un trou d'eau, j'ai senti un petit choc électrique dans ma cheville. Sans problème, j'ai terminé mon entraînement. Le lendemain matin, j'avais l'équivalent d'une botte de ski, ma cheville étant hyper raide. Au courant de la journée, tout s'est replacé. 3 ou 4 entraînements plus tard, j'ai observé la même douleur en fin de séance, et la fameuse botte de ski les lendemains matins. Quand ma cheville était réchauffée, tout allait bien.

Après plusieurs recherche sur le sujet (merci Google), j'ai identifié le problème. Tendinite du jambier postérieur. J'avais tous les symptômes classiques de ce type de tendinite ainsi que plusieurs des causes typiques où les gens la développe: changement de surface d'entraînement, chaussures trop usées et entraînement très intensif. Les blessures font partie de la vie des joggeurs, et il faut vivre avec. Durant toutes mes saisons de jogging j'ai eu des bobos divers, mais pour la première fois, j'ai dû mettre de côté le jogging et continuer ma préparation avec des entraînements croisés comme le vélo stationnaire. J'ai donc pu continuer mon entraînement pendant une dizaine de jours sans perdre la forme et sans risquer d'aggraver ma blessure. 



Nous voilà maintenant aujourd'hui au jour 1 de la période de mise en forme officielle d'une durée de 8 semaines de mon programme d'entraînement. Ce sera aussi pour moi un retour sur le tapis roulant pour tester ma cheville qui va mieux depuis le début de mes entraînements sur vélo. Mon objectif est de lui créer un peu de stress et de voir comment elle réagit. Dans le cas où elle me cause encore des douleurs, je ne devrai pas prendre la chance de me blesser davantage et de rater ma saison de jogging. Je devrai peut-être adapter mon 8 semaines de mise en forme en ne faisant que du vélo. 

L'important est de rester actif, et le vélo est un excellent moyen! Il faut rester positif, et attendre l'été de pied ferme!





samedi 30 mars 2013

Où en êtes-vous avec votre remise en forme, édition 2013?


Déjà trois mois depuis le nouvel an, et les "nouvelles" résolutions! Beaucoup de gens ont déjà abandonné leur objectif santé, d'autres sentent les premières baisses de motivation depuis quelques semaines. Même quand l'activité physique est devenue un mode de vie qui oriente votre alimentation, vos sorties, vos achats, vos choix de restos, vos destinations vacances et vos périodes de sommeil, le manque de motivation est toujours en train de vous guetter, tel un petit démon imaginaire sur votre épaule qui vous chuchotte à l'oreille "Vas-y demain, t'es bien là dans ton divan". Donc, pas de panique si vous sentez un petit relâchement! Comme on dit, ça fait partie de la game, et on doit faire avec.

L'important est de garder en tête qu'il faut tout miser sur la constance. Pour les gens qui commencent, être constant permet de créer une routine et contrairement à dans une vie de couple, la routine dans l'activité physique est quelque chose de recommandée! Une erreur typique des gens qui commencent à prendre soin d'eux est d'improviser et d'aller au gym un peu n'importe quand, quand ça "fit" dans la semaine. La première chose qu'on voit, c'est qu'après quelques semaines, comme par magie, on dirait que ça ne "fit" jamais.

Quand on décide de se prendre en main, de vouloir améliorer sa santé ou de perdre du poids, il faut en faire une priorité dans sa vie. Une façon d'y arriver est de s'établir des plages horaires précises réservées à son entraînement. Évidemment il faut être quelque peu stratège. Même avec la meilleure volonté du monde, de prévoir un entraînement hebdomadaire le vendredi à 18h, c'est un peu risqué. Il faut aussi être conséquent avec son mode de vie. Moi par exemple, je travaille du lundi au vendredi de 7h00 à 16h00. Un excellent timing est de faire mon entraînement immédiatement après mon travail. L'important est de trouver la période de la journée et les moments dans la semaine qui sont adéquats pour nous.

Il ne faut pas non plus avoir peur de dire "non" même si ce n'est pas facile et que parfois ça se termine en "oui". "Non" par exemple au shooter de trop qui fait qu'on l'échappe et qu'on ne se lève pas le dimanche matin pour l'entraînement. "Non" par exemple à un dîner qui s'improvise par des collègues de travail et qui fait en sorte qu'on manque notre entraînement. Chacun vie ses propres situations où il vient difficile de dire "non". C'est là qu'intervient la rigueur. Un signe qu'on est constamment en train de dire "oui" est que peut-être, nos choix de plages horaires et de jours de la semaine ne cadrent pas dans notre vie. 

Ce qui est difficile pour les gens n'est souvent pas de faire l'entraînement comme tel, mais de faire le premier pas pour s'y rendre. Évidemment si chaque fois qu'on veut aller s'entraîner, on doit commencer à chercher notre kit d'entraînement un peu partout, c'est finalement les deux premiers pas qui sont plus difficiles. Peut-être que quand notre linge d'entraînement sort de la sécheuse, le meilleur endroit pour le mettre est directement dans le sac de sport :) Ce sont de petits détails comme ça qui réduisent les chances de manquer un entraînement. Évidemment il faut que notre activité nous stimule. Si une fille désire avoir un peu plus de tonus musculaire mais déteste faire de l'entraînement sur des appareils de musculation, ça ne donne rien de pisser contre le vent non plus et de s'acharner avec quelque chose qu'on aime pas. Peut-être que des cours dirigés style Cross-Fit sont plus adaptés pour elle. Même chose pour quelqu'un qui veut perdre du poids mais qui déteste courir sur un tapis roulant l'hiver. S'inscrire à du hockey cosom ou à de la boxe récréative est probablement une meilleure idée.

Il faut aussi garder en tête que l'important, ce n'est pas la vitesse à laquelle on progresse dans nos objectifs, même si ça peut nous rendre bien fier. Si quelqu'un progresse à une vitesse folle pendant 2 mois et qu'il arrête ensuite, ce sera à recommencer. Vaut mieux progresser plus lentement, mais ne jamais abandonner. C'est principalement vrai pour quelqu'un qui veut perdre du poids. Mieux vaut perdre 1 lbs par mois pendant 12 mois, et d'avoir créé une habitude de vie à long terme que de perdre 12 lbs en 3 mois pour "être prêt pour l'été", et de finalement reprendre les anciennes habitudes et recommencer à zéro. Constance constance constance! 

Je peux vous jurer qu'avec une activité que vous aimez et qu'avec une plage horaire qui vous convient, il ne suffit que de quelques mois de rigueur pour que votre corps, et surtout votre tête, s'adaptent à votre nouveau style de vie. Après c'est comme un tatoo, c'est là pour longtemps! Pas besoin de faire des marathons, de perdre 50 lbs, de gagner des tournois importants, de grimper une montagne sans fin dans la glace, de faire des vidéos flyés en snowboard avec votre GoPro ou de faire la traversée du Canada en vélo pour vous sentir bon et fier. L'important est de se dépasser soi-même, d'oublier ce que les autres sont capables de faire et ce qu'ils pensent de vous, votre progression ou vos choix. Chacun est unique et il y en aura toujours qu'avec deux fois moins d'efforts seront capable de faire deux fois mieux que vous. Lorsqu'on arrête de se comparer et de se décourager, et que la routine d'activité physique s'est installée dans notre vie, les barrières tombent d'elles-mêmes, deviennent de plus en plus grosses, et continuent de tomber quand même.

À VOUS de VOUS montrer de quoi VOUS êtes capable.
À VOUS d'établir cette nouvelle PRIORITÉ dans VOTRE vie.
À VOUS de ne pas lâcher après 3 mois.
GO!




jeudi 3 janvier 2013

En route vers ma nouvelle passion qu'est la course à pied!


Pendant plusieurs années, j'ai tenté de suivre des programmes d'entraînement. L'histoire se répétait sans cesse, je tenais le coup pendant quelques semaines et puis je ralentissais le rythme. Après deux, trois ou quatre mois, j'abandonnais.

Malgré mes échecs répétés, j'étais plus actif que la moyenne des gens. Et c'est justement ce qui brisait mon moral. Même en étant plus actif que la moyenne, j'étais incapable de voir des résultats satisfaisants. Malgré mes efforts, je traînais un surplus de poids qui ne faisait pas mon affaire.

C'est en janvier 2010 que j'ai décidé de débuter le jogging. Je n'y connaissais strictement rien, mais ça me paraissait un bon moyen d'atteindre mes objectifs. Je voyais souvent des gens l'été faire du jogging pendant des heures, ça semblait facile, donc parfait pour moi! Mon niveau d'enthousiasme et de motivation étaient aussi élevés que le mur que j'ai frappé dès ma première séance de jogging sur tapis roulant. Je ne me souviens plus exactement de la durée, mais j'ai couru pendant maximum 8 minutes avant de repartir la queue entre les jambes et le moral bien bas. Déception monumentale, surtout quand tu vois le nombre de calories sur le moniteur du tapis qui indique l'équivalent d'un demi-croissant pas de beurre. Malgré tout, j'y retournais chaque jour, en essayant de tenir le coup un peu plus longtemps chaque fois.

Fin février 2010, je commençais à perdre de la motivation et à courir de moins en moins souvent. Les bonnes intentions de la nouvelle année s'estompaient, l'histoire se répétait. C'est à ce moment, pour une raison quelconque, que je décide de me lancer un défi après avoir vu une émission de gens obèses à la télé. Je m'inscris au demi-marathon de Montréal en septembre prochain! S'ils sont capable, je suis capable aussi, voyons donc, je suis pas une moumoune! Avant même de savoir dans quoi je m'embarque, à savoir combien de temps ça prend pour me préparer, si j'avais les capacités de le faire, mon inscription en ligne était faite, et je venais de l'annoncer publiquement sur Facebook (je me suis rendu compte par la suite que Facebook est un des meilleurs outils de motivation que j'avais eu la chance d'utiliser!). Mon voyage commençait.

Comment me préparer? J'ai cherché un peu partout sur Internet, pour me rendre finalement compte qu'il existe environ 1000 programmes d'entraînement différents. Certains longs, d'autres plus courts, certains avec des "intervalles" (AUCUNE idée c'est quoi!!), d'autre avec des fréquences cardiaques à respecter (Mais pourquoi c'est si compliqué?), etc. Finalement, je me rends compte que sur le site du Marathon de Montréal, il y a un plan d'entraînement! Il est inscrit que ça prend 22 semaines de préparation. Ouf! Ça me paraissait une éternité, et je n'avais quand même aucune idée dans quoi je venais de m'embarquer! J'étais encore jeune et naïf.

Quatre jours d'entraînement par semaine, chaque entraînement ayant une durée et une vitesse à respecter en fonction de mes objectifs. À ma grande surprise, j'étais capable de suivre le programme! En fait, j'avais sélectionné le programme le plus lent, alors je n'avais pas vraiment de quoi me péter les bretelles. Je devais courir l'équivalent d'une marche rapide. Je me disais que petit train va loin et qu'il fallait suivre le plan! Après tout, si je suivais le plan à la lettre, je serais probablement capable de faire le demi-marathon!

La "Période de mise en forme" durait 8 semaines et se terminait par une épreuve de 10 km. À la vitesse à laquelle je courais durant mes entraînements jusqu'à ce moment, j'étais loin d'avoir même été proche d'atteindre 10 km. Le problème avec cette épreuve de 10 km, c'est que le plan d'entraînement n'y prévoit pas de vitesse ou de temps à respecter. C'était un peu stressant car j'avais l'habitude de programmer le tapis roulant à une certaine vitesse, et à courir jusqu'à ce que le temps soit écoulé. J'étais donc en mode improvisation. J'ai utilisé ce que j'ai appris par la suite la bonne vieille approche du "part en innocent, termine en innocent". Pendant 8 semaines je m'étais entraîné à une vitesse basse et constante et en terminant mes entraînement assez facilement. Et là, je venais de faire tout le contraire ce que j'avais fait pendant 8 semaines. Malgré tout, j'ai terminé le 10 km de peine et de misère. J'étais encore jeune, mais un ti-peu moins naïf. Je venais d'apprendre ma première leçon de jogging: on doit courir MOLLO et LONGTEMPS, c'est pas une course de 100 mètres!

Les semaines passent, le beau temps arrive, le soleil aussi et j'ose m'aventurer sur les pistes extérieures où j'avais vu si souvent ces coureurs les autres années. C'est comme en ski-doo ou en bateau, semblerait qu'il y ait un code et qu'entre joggeurs, tu te fais un "salut", un ptit signe de tête ou un ptit smile plein de sueur. Courir à l'extérieur a été pour moi le déclanchement réel d'une nouvelle passion qui m'habite encore en 2013. Le soleil qui plombe et qui reflète sur le lac, le vent au visage, la musique dans les oreilles, le confort des sentiers de terre battue, le stress qui semble si loin, tout comme le travail, l'école et les tracas, sans oublier les joggeuses et rollerbladeuses (conjuguer au masculin pour les filles qui lisent ce texte) et le plus important, le sentiment de satisfaction qui nous emporte après une longue course, écrasé dans la pelouse avec de l'eau froide (merci endorphine).

Cette activité que je voyais initialement comme un entraînement à l'horaire était maintenant devenue une échappatoire à mes problèmes de tous les jours, à un moyen de me sentir bien, de me détendre, de jouer dehors, de me donner un surplus d'énergie au quotidien, à améliorer la qualité de mon sommeil et tient donc, sans m'en rendre compte, à perdre du poids et à améliorer ma confiance en moi.

Au fur et à mesure que les semaines s'écoulaient, le stress commençait à apparaître, un peu comme un sentiment d'imposture. J'ai appris par la suite qu'il s'agit d'un symptôme typique des coureurs, qui ont peur de ne pas en faire assez. Et puis finalement c'est arrivé, le grand jour du Marathon de Montréal 2010. J'étais allé dormir chez mon frère à Montréal. Avant de partir de Sherbrooke, je crois que j'ai vérifié 50 fois le contenu de mon sac de sport pour ne rien oublier. Je me sentais comme un petit gars de 7 ans qui s'en va à son premier tournoi de baseball. En me rendant à l'événement par le métro, mon coeur devait battre à 150 en étant assis sur un banc. J'étais seul au monde, avec mon petit bagage de joggeur et ma musique dans les oreilles pour enterrer le son de mon coeur qui tapait dans mes tympans. J'étais seul au monde mais avec les 90% des gens dans les wagons du métro avait leur suit de jogging et leur numéro de dossard. Tout le monde un peu stressé et nerveux, mais tellement content d'être en direction de la ligne de départ.

Entouré de dizaines de milliers de coureurs, on entendait le décompte. 5...4...3...2...1. Le départ était lancé! Pas seulement le départ de la course, mais le départ d'un nouveau mode de vie, d'un nouveau moi et d'une nouvelle passion qui me pousse cette année à me préparer pour mon premier marathon complet, avec toutes les émotions qui vont avec!